Filament imprimante 3D, vous cherchez ces termes sur Internet sans vraiment trouver la réponse que vous attendez.
Avant toute chose, vous devez savoir quel type de fil votre imprimante 3D est capable d’extruder.
“Extruder” signifie fondre une matière plastique afin de la transformer en fil. Et oui, vous utiliserez un filament à partir duquel vous en fabriquerez un autre!
C’est ce fil que votre imprimante 3D va fabriquer qui sera déposé couche après couche afin d’ériger l’objet 3D tant convoité.
Par conséquent, ne choisissez donc pas votre imprimante au hasard, sur sa bonne mine ou sur sa réputation. Si vous voulez utiliser autre chose que du filament PLA, il faudra préalablement vérifier si votre imprimante 3D dispose d’un plateau (que l’on appelle aussi “lit” ou “bed” en anglais) chauffant. La température du lit d’impression doit idéalement monter au minimum à 90°C à 100°C pour utiliser du filament ABS et au-delà pour le PET, le PE et le Nylon.
Le PLA (polylactic acid) est un plastique généralement issu d’amidon de maïs. Il est supposé plus écologique et moins toxique que tous les autres matériaux plastiques cependant il conviendra de prendre les mêmes précautions de ventilation. Si possible essayez le filtrage tant qu’aucune étude sérieuse ne viendra démontrer l’innocuité supposé de ce plastique. Quand vous chercherez “Filament imprimante 3D” dans votre moteur de recherche favori, c’est LE filament que vous trouverez de prime car c’est LE filament des débutants. En effet, il se déforme peu, il est utilisable sur toute imprimante 3D de type FDM et notamment les premiers prix sans plateau chauffant. l’objet 3D obtenu peut se poncer et se peindre. Hélas, il se colle difficilement et il se dégrade à l’humidité. Il en existe une large variété, de l’imitation bois à l’imitation (plus ou moins bien réussie) du métal.
le PLA est-il biodégradable ? Selon la norme EN 13432 le PLA est biodégradable, on peut donc le composter de façon industrielle. Le compostage du PLA exige une température minimum de 58°C et beaucoup d’humidité. Le PLA est alors biodégradé en quelques semaines. Cependant, au quotidien, vous pouvez conserver des années des pièces imprimées en PLA (de qualité) même si celles-ci sont exposées aux intempéries.
Le compost obtenu, exempt de tout résidu toxique, peut-être utilisé sans problème pour l’agriculture.
Performances: Le PLA est la matériau le plus facile à imprimer mais c’est aussi le plus fragile. Néanmoins, il existe des PLA exceptionnels comme le filament PLA 3D850 ou le filament PLA 3D870 qui présentent des performances très supérieures aux filaments PLA traditionnels.
Le filament PLA 3D870 Sakata est plus résistant que le meilleurs de ABS, et ce même sans post traitement.
L’ABS (acrylonitrile butadiène styrène) est un plastique extrêmement courant que l’on retrouve dans la plupart des objets de tous les jours, pare-chocs ou tableaux de bord de voiture, jouets (logos), appareils électro-ménagers, notamment. Il est apprécié pour bonne résistance aux chocs, aux températures extrêmes négatives jusqu’à −40 °C, au agents chimiques . Il est naturellement opaque du fait de l’influence du butadiène. C’est probablement la seconde référence que vous trouverez avec les mots clé Filament imprimante 3D.
L’aspect de surface des objets imprimés en 3D est excellent, l’ABS est stable, il ne déforme pas avec le temps. En outre, il se peint et se colle (à l’acétone) très facilement.
Pour toutes ces qualités, le filament ABS est le fil privilégié des professionnels du secteur de l’impression 3D. Néanmoins, il est plus difficile à travailler que le PLA. En effet, le filament ABS est sujet à certaines déformations quand il n’est pas refroidi de façon parfaite. Pour pallier ce phénomène que l’on appelle “warping” en anglais il faut avoir recours à certains subterfuges et notamment le fameux plateau chauffant. Parfois, sur certaines pièces, en général les plus grandes, cela ne suffit pas. Il conviendra alors d’utiliser un adhésif spécial, tel le “Kapton” ou mieux, une laque adhésive, telle la 3DLac.
Par ailleurs, les professionnels et la plupart des utilisateurs avertis, impriment en outre, un “raft” (une sorte de semelle, ou “radeau”) sur lequel sera bâti l’objet 3D. On perd alors le côté lisse mais les déformations diminuent et souvent disparaissent totalement.
Cependant Optimus a développé un ABS spécial anti-warping, le filament ABS ADH-Perfect Optimus. Le décollement est considérablement réduit et disparait dans la plupart des cas.
L’ABS et la PLA sont parfois mélangés avec des “charges” ou des additifs permettant de modifier leur aspect ou certaines de leurs caractéristiques. On les appelle généralement des filaments spéciaux. Certains offrent une résistance hors du commun à la torsion, élongation, pression, tel les filaments au carbone . D’autres, comme le filament au Kevlar , outre une résistance accrue permettent de simplifier l’impression en supprimant le “warping” et toutes les déformations parfois inévitables avec du filament pur. Le fameux PLA FLAX , quant à lui, est un filament à la fois léger et très résistant. En le chauffant un peu plus que la température préconisée pour son extrusion, son apparence change pour s’apparenter à celle du bois!
Quant aux autres plastiques, ils sont plus difficiles à utiliser. Ils sont généralement choisis pour leur résistance accrue. Le nylon par exemple, permet de réaliser des engrenages endurants. Il existe des filaments résistant à une forte température tel le HeatSup de chez Optimus (n’hésitez pas à nous contacter)
Il existe une catégorie à part, les filaments flexibles . Ce sont des fils difficiles à extruder, il est parfois nécessaire de modifier son imprimante afin de les utiliser. Ce fil a pour fâcheuse tendance à choisir n’importe quel interstice de l’extrudeur pour s’y engouffrer. Il n’alimente plus la buse et l’extrusion s’arrête. Pour réussir une impression en 3D avec un fil flexible, il est nécessaire de ralentir le débit. Parfois, huiler le fil arrange les choses. Heureusement les imprimantes modernes sont bien mieux conçues.