Le filament PETG est souvent surnommé “PLA Killer” car il serait aussi facile à imprimer que le PLA et quasiment aussi résistant que l’ABS. Nous verrons dans cet article comment réaliser sans souci une impression avec du PETG.
Le PETG est en effet un excellent matériau, nous le retrouvons notamment dans la structure de beaucoup d’imprimantes 3D. Il est solide, moins cassant que le PLA et moins souple que l’ABS. Sur le papier, c’est le matériau parfait mais en pratique, son utilisation implique des réglages très affinés lors de son extrusion sous peine de générer décollement (warping) et cheveux d’ange (stringing).
Vous lirez souvent que l’on a pas besoin de plateau chauffant avec du PETG. C’est vrai mais il faut alors veiller à chauffer davantage pendant l’extrusion des quatre ou cinq premières couches. Nous préconisons d’augmenter la température d’extrusion de 15°C. Rappelez-vous que c’est la chaleur du filament en fusion qui permettra l’adhésion au plateau. Attention aux plateaux en aluminium non chauffé car ceux-ci ont tendance à refroidir trop rapidement les objets que vous imprimez.
Pour une impression avec du PETG, la ventilation est un point très important. Vous lirez souvent qu’il faut 100% de ventilation. C’est faux! Le seul moment où une forte ventilation s’impose c’est lors de l’impression d’un pont (bridging). Pour tout le reste de l’impression, la ventilation doit être à l’arrêt ou, si votre imprimante vous en donne la possibilité, réglez la sur 10%.
Attention car sur certaines imprimantes d’entrée de gamme, la ventilation du hotend à tendance à refroidir également la buse. Avec une telle configuration, il est impossible d’imprimer avec du PETG. Cela explique les nombreuses frustrations que l’on peut lire ici ou là. Si vous êtes dans un tel cas de figure, une solution est de bricoler un cache afin d’empêcher le flux d’air d’arriver à la buse.
Une fois les problèmes de décollement réglés, nous allons nous concentrer sur l’augmentation de la qualité du rendu. Vous avez certainement remarqué qu’une caractéristique du PETG c’est de générer des “cheveux d’ange” (stringing), c’est à dire la génération de nombreux et très fins fils de plastique lors du déplacement de la tête d’impression.
Pour limiter ou faire disparaitre les cheveux d’ange, la première chose à faire et de diminuer la température d’extrusion. Cependant pour cela, tous les PETG du marché ne se valent pas. En entrée de gamme, si vous baissez la température d’extrusion préconisée, au mieux vous fragilisez la pièce imprimée, au pire l’impression est impossible.
Cependant si vous avez un gros stock de PETG bas de gamme, il n’est pas nécessaire de le jeter, vous pourrez sans doute l’utiliser en réglant très finement le débit: 4mm3/s semble être le maximum à ne pas dépasser.
Maintenant que vous avez réussi votre impression avec du PETG, Nous allons nous concentrer sur le post traitement.
Le PETG possède d’excellentes caractéristiques mécaniques cependant il est nécessaire de connaitre certaines de ses limites avant de s’embarquer dans un projet important. Les limites les plus embêtantes sont la difficulté à coller deux pièces ensemble ainsi que la tenue des peintures. Dans les deux cas, il ne faudra pas hésiter à ajouter des sous-couches de primaire d’accrochage.
Si ces limitations ne vous gênent pas pour vos projets alors sachez que le PETG se perce ou se coupe merveilleusement bien. Vous pourrez en outre, le visser sans casse, il est suffisamment souple pour cela. Néanmoins, il se ponce très mal ou alors par petites touches, avec un papier de verre très fin (<400), doucement et sans appuyer.